Retour
aux premiers amours, point de départ de l’équipe : Rocher
Baron ; lieu des sélections que nous avions testé par -10°C.
Aujourd’hui, c’est sous la pluie que nous nous y rendons !
Les fondamentaux vont être abordés pendant ces trois jours. A
l’abri sous les gros toits de quartzite, nous trions toute la
quincaillerie et enregistrons les manips de corde expliquées par
Julia. L’artif est une discipline qu’aucune d’entre nous n’a
jamais expérimentée. La meilleure façon de mémoriser étant de
manipuler, nos cordées s’élancent dans trois lignes qui
traversent la falaise dé versante.
La
consigne est claire : atteindre le relais en progressant en
technique d’artif. Dans un élan de générosité Julia et Valérie
nous autorisent à utiliser les spits en place pour nous assurer. Par
contre, la progression ne doit se faire que sur points placés par
nos soins à l’aide de friends, coinceurs, pitons, crochets gouttes
d’eau etc. En appui sur nos échelles de cordes et nos longes
Ropeman, il nous faudra dépenser une sacrée énergie pour atteindre
le sommet quelques deux heures plus tard…
La
journée se finit sous une chute de neige intense qui déposera près
de 20 cm dans le Briançonnais. Ça tombe bien, cela mettra un peu
d’ambiance dans l’ascension de l’éperon rocheux le lendemain.
C’est sous un soleil radieux que nous entamons l’ascension par
cordées de deux… après un passage incontournable au bar/QG de
Prelles : chez Ginette ! Faute professionnelle, nous avons
oublié de mettre un casque sur la tête de cette adorable mamie pour
la prendre en photo parmi nous !
Trouver
l’itinéraire, placer les protections, choisir l’encordement
selon la difficulté du terrain, tout sera passé à la loupe,
évalué, questionné, critiqué par l’œil expert de Julia et
Valérie. L’ascension sera pimentée dans les longueurs en face
nord. Ménage sur le terrain, la première de cordée a le privilège
de balancer le surplus de neige sur les grimpeuses en dessous:) C’est
une bonne consolation après avoir bravé l’adhérence douteuse des
dalles mouillées. Nous explosons à nouveau des records de
vitesse...
Le
lundi, la brise matinale nous amène du côté des chalets de
l’Izoard. Mouflages pour les mouflettes ! Répétition des
diverses manips de sauvetage. Pas de crevasse à l’horizon, un bon
talus fera l’affaire ! Avec ou sans skis, ça se jette d’un
côté, ça tracte de l’autre, ça creuse pour les corps morts. Au
concours du meilleur ancrage, la boîte de thon ronde perd face au
DVA et aux indétrônables skis… La prochaine fois il faudra tester
avec une boîte de sardines rectangulaire… challenge à relever
avec la même bonne humeur !
Thank
you girls,
See
you soon !
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